Née en Algérie, elle était toute petite lorsque ses parents se sont établis en France. Natacha a découvert le jeu au travers de son grand frère, de 6 ans son aîné.

« Il a complètement arrêté de jouer après avoir atteint un bon niveau (2300 Elo). Lorsque j'avais une dizaine d'années, il m'a mis le livre de Bronstein « L'art du combat » entre les mains. Je n'ai pas tout compris bien sûr, mais cela m'a permis de progresser. Ensuite j'ai étudié toute seule avec un ordinateur avant de travailler avec des entraîneurs ; Yves Breton, Andreas Van Elst et finalement quelques cours avec le GMI Darko Anic. »

Elle débuta son tournoi en créant la surprise avec une nulle contre l'ancien champion d'Europe, Pavel Tregubov.

«  Je ne m'attendais pas à un tel résultat car c'est le plus fort joueur que j'ai rencontré sur l'échiquier. La position s'est simplifiée et la nulle devenait inévitable. Pour moi, mon tournoi était déjà une réussite. Puis j'ai fait encore des nulles contre de forts MI comme Collas et Benitah. C'est vrai que c'est le genre d'aventure qui vous donne envie de rejouer. »

Ces trois dernières années, elle n'a pratiquement pas joué. Ses études l'accaparaient beaucoup trop et il n'est pas question d'abandonner la médecine, malgré son titre de MI qu'elle obtiendra prochainement.

« J'aime le côté humain de cette profession. Je pratique également la natation, ma pratique des échecs se limitait aux périodes de vacances. Ces deux prochaines années, j'aurai toutefois un peu plus de temps pour jouer quelques opens ou match par équipe... »

C'est sa deuxième participation au Cap. Il y a 4 ans son tournoi fut moyen. Aujourd'hui Natacha rayonne dans cette atmosphère unique qui regroupe des joueurs issus de tout niveau. Elle va suivre la finale avec intérêt  :

« Je suis pour Nakamura mais Ivanchuk a l'air aussi sympa ».

GB