Interview de Charles Baudson (2101) - 7è qualifié de la Poule 3 !

Au Cap, il s’occupe des 30 jeunes de 12 à 14 ans de la « Colo échecs ». A longueur d’année, il enseigne dans les écoles et il est moniteur au club d’échecs de Toulon. Lorsqu’il est sorti de la pénombre pour fouler l’arène de la Salle Molière, il a triomphé à l’applaudimètre. Ses supporters agitaient leurs banderoles. On se serait cru au Stade Mayol. Sur les échiquiers, c’était une autre paire de manches…

Une belle surprise et de l’excitation

« C’est le seul tournoi auquel je pouvais participer. Je suis occupé toute la journée, avec les jeunes. C’était donc une belle surprise de me qualifier. Je n’y ai pas trop pensé, juste après. J’étais trop fatigué. Je voulais plutôt me vider le cerveau. J’ai commencé à ressentir de l’excitation, le lendemain matin (mercredi). J’avoue que ça m’a travaillé toute la journée. J’aurais bien voulu me préparer un peu, mais je n’ai pas eu le temps.

Jouer vite et de la tactique

Je n’ai pas très bien joué dans les ouvertures, mais j’ai eu plusieurs opportunités pour prendre l’avantage sur mes adversaires, tactiquement. J’ai eu de la chance qu’ils fassent des erreurs au bon moment. J’ai joué assez vite. C’était d’ailleurs assez étonnant pour moi d’être aussi performant sur ce format si rapide (3 minutes + 2 secondes). Avec mon travail, je n’ai plus vraiment l’habitude de jouer en compétition.

Le symbole de la Salle Molière

Elle représente le prestige, auquel seule l’élite a accès. Cette année, il n’y a pas le trophée. CAPEXPRESS permet de mettre en lumière des joueurs et joueuses qui ont justement moins de prestige. Pour moi, c’est une opportunité unique de pouvoir jouer dans une salle aussi jolie chargée d’histoire. C’est chouette, je suis vraiment content. Le niveau est très fort. Je ne pense pas avoir la chance de me qualifier pour la Superfinale. Je vais essayer de prendre un maximum de plaisir, et on verra les résultats. »

Charles Baudson, la Main de Laurent Fressinet

« J’avais déjà joué une fois dans la Salle Molière, mais j’étais « la main » de Laurent Fressinet. C’était il y a deux ans, lorsqu’il avait affronté Marco Materia à l’aveugle, en 2019. Je déplaçais les pièces pour lui…»

Propos recueillis par Jean-Michel Péchiné