Trophée Karpov Demi-Finales : Karpov contre la France !

Tigran a sans doute raté un avantage décisif dans la partie 1 - ©Copyright Europe Echecs/CAPECHECS

Anatoly Karpov kibbitzait la première partie sur l'écran géant de retransmission au Point-Rencontres du centre CCAS du Cap d'Agde. Avant de rentrer à son tour en scène, le 12e Champion du Monde disséquait le jeu de ses adversaires potentiels français. Il put ainsi noter que Tigran s'était montré hésitant après la transposition d'un milieu de partie très avantageux à une finale sans doute gagnante. En revanche, nulle trace de Romain Edouard, qui se préparait au calme pour son choc sous haute tension face au Russe.

Match 1 : Laurent Fressinet, tête de série et 1er finaliste ! 

Tigran Gharamian - Laurent Fressinet : 0,5-0,5

Une nulle de combat sur un schéma de double fianchetto des Noirs. Son évaluation est claire : Les Blancs ont un net avantage après l'échange des Dames. L'effet visuel est impressionnant. Les Noirs sont acculés en défense. Ils n'ont pas de vrai contre-jeu. Logiquement, selon Karpov, les Blancs auraient dû convertir cette finale. L'idée De2 avant d'ouvrir le centre en poussant le pion "e" était sans doute plus précise. Laurent va retrouver un peu d'activité. L'avantage va basculer d'un camp à l'autre : "En zeitnot, ce n'est pas évident de trouver le bon plan, confirme Tigran. J'ai joué quelques coups douteux. J'ai sacrifié un pion pour prendre son pion c7 et obtenir un pion passé. A la fin, c'est lui qui se retrouve avec un pion de plus. C'était une partie intéressante." 

Laurent Fressinet - Tigran Gharamian : 1-0

"C'était un match très tendu, souligne Laurent. Les parties du tournoi de qualification étaient évidemment plus tranquilles. Cette fois, ce sont des parties couperets. Il y a plus de pression. Une seule erreur et on est "dehors". Tigran est toujours extrêmement préparé dans les ouvertures. C'est l'une de ses grandes forces. J'ai essayé de le surprendre avec cette Sicilienne Najdorf avec g3 en choisissant une ligne que je n'avais jamais jouée. J'étais toujours un peu mieux au temps, avec près de 10 minutes d'avance. J'ai commencé à pas mal réfléchir pour essayer de trouver le plan le plus simple. Je n'ai pas dû jouer au mieux cette finale (Dame + Tour avec un pion passé), mais mon avantage n'a jamais été remis en cause. Je n'avais pratiquement aucun risque de perdre. Au pire, je pouvais annuler, et j'ai fini par gagner."

Laurent a réussi à convertir son net avantage dans la partie 2 - ©Copyright Europe Echecs/CAPECHECS